Âge de Pierre Junior (L')

L’Âge de pierre junior est donc l’adaptation de L’Âge de pierre, jusqu’ici rien de sorcier. Le jeu d’origine, signé Michael Tummelhofer est devenu un classique du jeu de ‘placement d’ouvriers’. On connait aussi l’auteur pour un autre excellent jeu, Saint Petersburg.

Mais ce n’est pas lui qui s’est chargé de l’adaptation, c’est Marco Teubner. Ce dernier, auteur de nombreux jeux pour enfants (pour l’Allemand Haba) n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’on lui doit également Mon premier Carcassonne. Simplifier les mécanismes d’un jeu pour les mettre à la portée d’enfants, et on parle ici d’enfants de 5 ans et plus, n’est pas tâche facile. On risque de perdre l’essence même des mécanismes, qui font souvent l’identité du jeu.
Force est de constater que Marco Teubner a parfaitement réussi son pari.

Les deux premières pages du petit livret de règles sont consacrées à l’explication du contexte pour les enfants. L’âge de pierre, le rôle des enfants justement, l’utilisation des ressources, etc. Viennent ensuite les règles elles-mêmes, qui s’étalent sur 5 pages, la première double page étant consacrée à l’installation du plateau et le descriptif des différents éléments du jeu.
Sur ce plateau, on retrouve 8 cases, formant un circuit sur lequel les enfants déplaceront leur pion. Cinq cases sont des ressources (Dents de mammouths, Baies, Poteries, Pointes de flèches et Poissons), une case représente le chantier de construction, une autre un lieu de troc contenant une ressource de chaque en début de partie, et une dernière accueille le chien, l’ami des enfants.
Autour du plateau sont placées 14 pions forêt faces cachées, chaque enfant reçoit son plateau Village, qui lui permettra de cacher ses ressources et également de construire ses huttes. La partie peut démarrer.

Pour gagner, un joueur doit être le premier à construire 3 huttes. Les huttes sont placées en 3 piles de 5, il y en a donc toujours 3 de visibles. À son tour, le joueur retourne un jeton forêt qu’il met face visible. Ce pion peut porter un symbole indiquant sur quelle case doit se placer le pion du joueur, ou une face dé, le joueur déplace alors son pion du nombre de cases indiquées en suivant le parcours.
Selon sa case d’arrivée, le joueur peut faire une ou plusieurs actions.
- Cases ressources (Dents de mammouths, Baies, Poteries, Pointes de flèches et Poissons) : Le joueur prend un joli pion en bois de la ressource concernée.
- Case Troc : Le joueur peut échanger autant de ressources qu’il possède contre d’autres ressources présentes sur la case.
- Case tanière du chien : Le joueur peut prendre une tuile Chien disponible, ou en prendre une à un autre joueur.
- Case chantier : Toutes les tuiles forêt autour du plateau de jeu sont remises face cachées et deux d’entre elles sont inversées. Ensuite, le joueur peut construire une (et une seule) hutte, s’il possède les ressources indiquées sur une hutte visible. Dans ce cas, il défausse les ressources en les replaçant sur leur case d’origine et prend la hutte, qu’il place sur son plateau village. Si c’est sa troisième, il remporte la partie !

On retrouve là les grands principes de L’Âge de pierre, si ce n’est que le placement des pions est mu par le hasard essentiellement (même s’il y a une partie Mémory), on retrouve une partie observation (huttes disponibles) et l’utilisation de ressources.
Avec L’Âge de pierre, on est face à un vrai jeu pour jeunes enfants, faisant appel à de vraies mécaniques ludiques. Et ça marche, les enfants qui l’essayent sont séduits par le concept !